- Sep 23, 2025
Fringales, compulsions, grignotages : et si ce n’était pas une question de volonté ?
- Sophie Gironi
- NEWSLETTER, SANTÉ MÉTABOLIQUE, PSYCHOLOGIE DU CHANGEMENT
- 2 comments
Qui n’a jamais connu cette sensation d’envie irrépressible en fin de journée ou après une période de tension ? Cette faim soudaine, souvent ciblée sur des aliments sucrés ou gras, semble parfois plus forte que toute détermination. Beaucoup la vivent comme un manque de volonté, une faiblesse personnelle.
Pourtant, les fringales n'ont rien à voir avec la motivation ou la détermination. Elles sont le fruit d’un ensemble de mécanismes complexes, où se croisent biologie, psychologie et habitudes de vie.
😤 Le stress, déclencheur sous-estimé
Lorsqu’une situation stressante survient, le corps sécrète du cortisol, l’hormone qui nous maintient en état d’alerte. Utile pour réagir rapidement, elle a toutefois des effets secondaires sur l’alimentation. Le cortisol favorise en effet une glycémie instable et stimule l’appétence pour les aliments réconfortants.
Ainsi, après une journée marquée par des tensions, l’appel des biscuits, du chocolat ou du fromage n’est pas une faiblesse morale, mais une traduction biologique d’un organisme en surchauffe qui cherche à retrouver un équilibre.
🛌 Le rôle décisif du sommeil
Un autre facteur majeur de vulnérabilité face aux compulsions alimentaires est le manque de sommeil.
Les nuits trop courtes ne font pas qu’entamer l’énergie du lendemain, elles perturbent aussi profondément les hormones qui régulent la faim et la satiété. La ghréline, qui stimule l’appétit, augmente, tandis que la leptine, qui envoie au cerveau le signal de satiété, diminue.
Ajoutons à cela une fatigue cognitive accrue, qui réduit la capacité à résister aux tentations, et on obtient un terrain particulièrement favorable aux envies irrépressibles. Ici encore, la fringale n’est pas un caprice, mais la conséquence d’un déséquilibre hormonal et neurologique.
🪀 Quand la glycémie joue au yo-yo
Les choix alimentaires eux-mêmes participent à cette dynamique.
Un repas riche en glucides rapides, comme du pain, des pâtes ou une viennoiserie, entraîne une élévation brutale de la glycémie. Quelques heures plus tard, cette hausse est suivie d’une chute tout aussi rapide : c’est l’hypoglycémie réactionnelle.
Privé d’énergie disponible, le cerveau déclenche alors un signal d’urgence : il réclame rapidement du sucre, carburant essentiel à son fonctionnement. Ce n’est pas un manque de discipline, mais une réaction physiologique logique.
🔥 L’inflammation de bas grade, l’ennemi silencieux
Un autre mécanisme, plus discret, alimente les compulsions : l’inflammation chronique de bas grade.
Souvent liée à une alimentation ultra-transformée ou à certains déséquilibres métaboliques, elle agit comme un brouilleur dans la communication entre intestin, cerveau et hormones de la faim. Cette perturbation favorise l’anxiété, l’instabilité émotionnelle et la recherche compulsive de réconfort par la nourriture.
Dans ce contexte, manger soulage temporairement, mais entretient en réalité le cercle vicieux.
💔 Le poids des émotions
Les fringales ne naissent pas seulement de la biologie. Les émotions jouent un rôle central. L’ennui, la frustration, la solitude ou encore la colère sont autant de déclencheurs possibles.
Depuis l’enfance, la nourriture est associée à un moment de consolation ou de plaisir. Cette mémoire émotionnelle s’ancre profondément et se transforme en automatisme : face à une émotion désagréable, l’organisme réclame le geste familier de manger.
Distinguer une faim physiologique, correspondant à un besoin réel d’énergie, d’une faim émotionnelle ou impulsive devient alors essentiel pour reprendre le contrôle.
Une question de terrain, pas de caractère
Face aux envies alimentaires, beaucoup se culpabilisent et pensent manquer de volonté. Mais les fringales surviennent surtout parce que le terrain est fragilisé : un sommeil insuffisant, une alimentation déséquilibrée, un stress chronique ou une charge émotionnelle trop lourde.
Le problème ne réside pas dans la force de caractère, mais dans l’interaction de ces différents facteurs qui affaiblissent les mécanismes naturels de régulation...
Plutôt que de lutter contre chaque envie comme une bataille perdue d’avance, comprendre leurs origines permet de travailler sur le terrain qui les favorise. En identifier les racines physiologiques et psychologiques permet de se libérer de la culpabilité et d’ouvrir la voie à des stratégies plus durables.
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2 comments
bjr Sophie
j'ai encore des fringales malgré une alimentation quasi absente de glucides, (rapides et lents). je suis suivie par une detieticienne qui m'a proposé le régime etogene.
cela fait maintenant 6 moins que je suis cette alimentation et aussi vos conseils et je n'ai perdu que 3 à 4 kgs. En fait je passe la journée correctement et m'applique à manger protéines lipides et très peu de glucides à peu près à heures régulières mais malgré cette discipline (difficile à tenir pour moi je l'avoue) eh ben crac patatras le soir vers 22h je craque et mange au moins 3 carreaux de chocolats certes à 85% et même plus. Du coup mon poids stagne... je n'arrive plus à maigrir et j'ai encore au moins dix kgs à perdre. j'ai 73 ans, il paraît que c'est très dur de perdre du poids à mon âge... je suis assez découragée... pensez-vous qu'il y a quelque chose que j'ai raté dans la compréhension de ce nouveau mode d'alimentation ??
Merci de votre attention
Bien à vous
Chantal
Bonjour Chantal,
Difficile de trouver 'ce qui coince' sans vous connaitre...
Trois pistes à explorer selon moi :
- mangez-vous suffisamment ? Parce que la fringale en question est peut-être simplement de la faim,
- mangez-vous suffisamment de protéines ? Parce que la stagnation n'est pas liée à ces 3 pauvres carrés de chocolat, mais plus à un métabolisme qui tourne 'sur 3 pattes',
- est-ce de la faim... ou de la fatigue ? A 22h, vous êtes peut etre simplement fatiguée et votre cerveau vous demande de l'énergie pour tenir, alors que vous avez simplement besoin de dormir.
J'espère vous avoir aidé, et je vous invite vivement à inscrire au Programme ARG qui vous permettra de mettre en place une alimentation vraiment nourrissante (parce que la réduction des glucides, c'est bien, mais se nourrir correctement, c'est mieux :)).
Belle journée !
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Sophie gironi
coach, auteure, conférencière & créatrice du programme arg™
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